Après notre déjeuner, allons nous promener un peu dans un beau paysage. Imaginons-le ensemble.
Il y a de l’herbe, des fleurs, des arbres, un plan d’eau et des grenouilles. Tu les imagines? Alors sautons comme une grenouille où nous voulons, et chaque fois que je dis stop, arrêtons-nous pour regarder autour de nous. Imaginons ce que nous regardons. Qu’est-ce qu’on voit ? Un brin d’herbe? L’eau? Une autre grenouille? Encore, quelles belles grenouilles vous faites ! Attention… Stop !… Encore… Ouf! elle est maintenant un peu fatiguée notre grenouille, elle s’arrête sur la pelouse bien verte pour regarder une fleur.
La fleur
C’est une fleur rigolote ! Tu veux savoir pourquoi ? Regardons ça. Elle joue dans le vent.
Secouons-nous à partir des pieds comme cette fleur chatouillée par le vent. Attention, on n’a pas le droit de lever les pieds, on ne se déracine pas !! Laissons nos mains se secouer comme des feuilles qui vibrent. Agrippons nos orteils dans le sol comme des petites racines. Et hop! Hop! Hop ! Secouons-nous verticalement comme si on rebondissait sur un trampoline en nous laissant bien peser sur nos talons. Maintenant, le vent pousse notre corps entier vers un pied, l’autre est tout léger, mais attention hein, il reste par terre. Ah! Le vent change de sens, nous aussi. Nous voici bien installés sur l’autre pied. Il change encore un peu et nous nous tournons un peu pour voir les autres fleurs, sans bouger nos pieds du sol parce que nous sommes toujours bien enracinés. Et comme le vent, ça chatouille, nous sommes de très bonne humeur. Secouons-nous encore comme nous voulons à partir de nos talons là où nous mène le vent.
Et maintenant, chchchchut ! diminuons doucement nos secousses jusqu’à les arrêter et sentons d’abord notre corps. Il est bien vivant n’est-ce pas ? Si tu écoutes bien en grand silence, tu vas entendre la fleur rigoler dans ton cœur. Et elle est si joyeuse qu’elle donne son parfum aux arbres au-dessus d’elle.
Les arbres
Alors les arbres nous disent bonjour. Tu vas voir comment.
Au-dessus de notre tête, très haut très haut dans le ciel, il y a les branches vert tendre qui sortent leurs bourgeons et qui se balancent dans la brise. Elles se disent bonjour les unes aux autres, et aux oiseaux et au ciel, à tout. Et quand ces branches sentent notre parfum de fleur qui montent jusqu’à elles, les arbres nous disent bonjour aussi à nous. Tapotons-nous légèrement le haut du crâne comme si c’était le bonjour des branches et mettons bien notre attention au-dessus de notre tête. Arrêtons le tapotis, ça fait des guilis ? Super, c’est le bonjour des arbres ! Ça n’en fait pas? Super aussi, ils disent bonjour quand même ! Fermons les yeux et mettons notre attention là-haut un instant.
Gardons le bonjour des arbres et couchons-nous pour nous reposer.
La détente
Allongeons-nous sur l’herbe. Pour nous détendre, nous allons nous crisper un moment et tout lâcher, mais jamais nous ne décollerons le corps du sol, d’accord? Alors commençons pas un pied. Choisis ton pied. Ça y est, tu as choisi? Mettons-le en porte-manteau, poussons au maximum le talon vers le mur et ramenons les orteils vers nous. Encore un petit peu, et seulement un pied… Allez, à trois on va lâcher : 1,2,3, on lâche. En même temps, on peut faire des petits bruits comme quand on s’étire et soupirer quand on se détend. Maintenant, crispons au maximum le mollet, un seul, hein, attention ! On tient, on tient et 1,2,3, on lâche! la cuisse maintenant à fond en remontant les rotules – mais sans lever le genou, tu remontes ta rotule vers ta cuisse, essaye. Bravo! Alors tiens un petit peu… 1,2,3, on lâche! Puis pareil avec l’autre, jusqu’à trembler : le mollet … et 1,2,3, on lâche! La cuisse en remontant la rotule … 1,2,3, on lâche! Puis à fond les deux fesses … 1,2,3, on lâche! puis rentre le ventre et serre-le, encore un peu et 1,2,3, et on lâche, puis un bras depuis les épaules jusqu’au bout des doigts, les poings très serrés ou les doigts très étendus comme tu veux … bravo ! et 1,2,3, on lâche! puis l’autre bras depuis l’épaule… 1,2,3, on lâche. Rapprochons maintenant les omoplates, puis faisons la plus belle grimace de l’année jusqu’à trembler en la faisant. Lâchons complètement. Et là, serrons tout notre corps, je vais compter jusqu’à 10 et à 10 on lâche. D’accord. C’est parti ! 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 ! lâchons, haaaaa ! Tout notre corps s’enfonce dans le sol.
Maintenant, nous sommes prêts à faire attention à notre respiration.
La respiration : l’hippopotame et la plume
En mettant une main sur le ventre et une autre sur le cœur, les coudes au sol, regardons et sentons tranquillement comment elle redevient normale et comment notre corps et tout détendu dans l’herbe. Sentons l’air qui glisse dans les narines.
L’hippopotame et la plume
Mais, qu’est-ce qui arrive ici? Un hippopotame! Il est venu nous aider à respirer. Faisons comme lui, ouvrons bien les narines quand l’air entre pour mieux sentir l’air qui nous caresse les trous de nez quand il monte dedans. Quand ça descend, nos narines se ferment un peu et se reposent. Et comme l’hippopotame ne se force pas quand il respire, nous non plus, nous ne nous forçons pas. On ouvre un peu nos narines quand l’air arrive c’est tout! …
Tiens, on dirait qu’un oiseau a laissé tomber une petite plume de duvet au dessus de notre bouche! Ça fait comme le câlin d’une plume. Mmmm… Prenons de l’air, nous sentons que l’air rentre, et la plume se rapproche des narines, lâchons l’air, ça pousse la plume. Encore… encore… Nous sommes de plus en plus tranquilles.
Un rayon du soleil
Pendant ce temps, le soleil a un peu tourné et un petit rayon de soleil vient toucher notre œil gauche.
Ce rayon câlin nous réveille un tout petit peu mais on ne se presse pas : on profite de se sentir tout légers et contents.
– Bonjour rayon du soleil, viens dans mon œil sous ma paupière, je t’invite !
Alors le soleil, qui est très en forme comme toujours, ne se fait pas prier. Il entre dans notre oeil à travers notre paupière et il dit : « Comme ça tu vas voir encore mieux ».
C’est curieux, ça. Faisons bien attention pour voir comment il fait.
– Alors viens dans mon autre œil aussi s’il te plait !
C’est ce qu’il fait aussitôt, et nos deux yeux sous nos paupières encore fermées respirent le soleil. Chaque fois que nous inspirons, le soleil amène un peu plus de lumière, et chaque fois que nous laissons l’air sortir, nous disons merci le cœur tranquille pendant que l’air continue son petit voyage dans le nez.
Le soleil peu à peu met de la lumière dans toute notre tête et la détend, nous avons l’impression qu’elle devient large, large et légère. Le soleil nous rend très intelligents, très joyeux et très attentifs, comme si nos yeux regardaient dedans. Maintenant, nos deux yeux sont bien prêts à voir dehors aussi.
Nous commençons à avoir envie de nous lever pour profiter de la vie, n’est-ce Pas?
Se lever avec le singe
Alors étirons-nous à fond en faisant des grimaces et de drôles de bruits, faisons le serpent aussi. Mais maintenant chut ! Écoutons. Vous entendez? Il y a d’autres bruits autour de nous! Ce sont des singes farceurs qui sont venus nous regarder. Ils se mettent à rire. Maintenant, ils se couchent sur le dos comme nous en levant leurs jambes et leurs bras et en les secouant bien joyeusement vers le ciel et ils rient : Hahahaha! Hop! Hop! Hop! Rions avec eux bien fort: Hahaha! Puis doucement comme ça : Mmmmmmm, avec le ventre la bouche fermée…
On va pouvoir se lever et partir pour la suite de cette merveilleuse journée. Disons merci d’abord. Alors à qui? Merci aux grenouilles sauteuses, aux fleurs bien plantées, aux arbres verts et à leurs branches, au soleil généreux, à l’hypopotame, à la plume et au singe farceur, merci à l’air et au soleil, merci à nous aussi, et merci à notre papa et notre maman et à toute la famille jusqu’à il y a très très longtemps. Eh bien oui, s’il en avait manqué un seul depuis la préhistoire, on ne serait pas là! Heureusement qu’ils sont tous venus sur la terre ! Moi aussi je vous dis merci, ce fut un super moment. Alors quand vous voudrez, vous vous tournerez sur le côté pour vous lever et profiter de la suite de la journée. A la prochaine fois !