Jeux des sons

Le jeu des sons

Face:  Tu m’entends je t’entends
bulles sons

Premier jeu de son, la chanson baladeuse.
C’est un jeu facile : on chante une chanson à côté de l’enfant puis on s’éloigne en continuant à chanter. On disparaît de sa vue en chantant toujours. On revient. L’enfant n’a pas eu peur, il ne s’est pas senti seul. Par contre, si on part en le laissant en silence, il pourrait se sentir seul et s’inquiéter. La voix est le signe de notre présence à ses côtés même si notre corps a disparu à ses yeux. « Coucou Petitou, je n’étais pas partie ! »

Là commence un deuxième jeu de sons, les oreilles bouchées. « Petitou, ouvre les oreilles, bouche-toi les oreilles et dis-moi la différence. Quand est-ce que tu entends mieux ? » On peut alors expliquer à Petitou que la voix est une onde qui arrive à son oreille, peu importe qu’il ne comprenne pas tout.

Troisième jeu de sons, le jeu du plus fort moins fort auquel on joue comme pour le premier jeu d’abord près de l’enfant puis en s’éloignant, « Petitou, dis-moi quand tu n’entends plus. »

Ou encore, quatrième jeu de sons, on joue à cache-cache son. On s’éloigne on se cache et on chantonne. L’enfant nous trouvera par le son. Bien sûr, s’il est assez grand et qu’il veut faire pareil, c’est lui qui proposera les sons et qui s’éloignera de nous. A nous de dire quand on n’entend plus, à nous de le repérer. En se promenant dans la nature, on peut aussi jouer à chercher dans quelle direction se trouve l’oiseau, le canard, le chat le chien etc. « Où se cache l’oiseau Petitou ? Ah ! dans l’arbre ! »

Pile :  La chanson du silence
Écoute maintenant la chanson du silence. Les yeux fermés, commençons à écouter chaque bruit, chaque son comme s’élevant d’un coussin de silence. « Petitou, le bruit s’entend dans le silence, maintenant jouons à écouter le silence comme un grand coussin confortable. Tiens le coussin avec ton attention, n’écoutons plus les bruits qui viennent s’y poser, tu as compris ? Tu fais attention au silence, avant pendant et après le bruit ! ». Pour faciliter le jeu, c’est l’adulte qui peut faire surgir les bruits, jusqu’à faire entendre un bruit surprise. Si l’enfant ouvre les yeux, si son attention est piégée par le bruit, alors il a perdu, et s’il est en âge de mener le jeu, c’est alors à lui de proposer des bruits et à notre tour d’accrocher le silence.

Françoise Gabriel