Tao du dragon vert pour les enfants

Plaçons-nous debout en rond et disons-nous bonjour. Aujourd’hui, j’ai besoin d’être sûre que vous connaissez quelques parties de votre corps. Je les nomme vous me les montrez. On précise tout ce qu’on a besoin de mieux connaître.

Le bout du nez, les oreilles, le gros orteil, les poumons, la fesse gauche, la fesse droite, une omoplate au choix, l’aisselle gauche, le nombril, les dents, le sacrum. Parfait.

Maintenant, jouons au dragon

Imaginons un beau paysage avec une grande prairie et un immense ciel bleu. C’est un très ancien pays et si on a un peu de chance, on pourra apercevoir un dragon. Tiens, justement en voilà un! Bonjour ! Qu’est-ce que tu aimes bien chez toi, petit dragon ? Tes ailes et tes griffes, ta langue qui crache du feu? Oui, tu nous aides à en avoir aussi? des ailes, des griffes et une langue qui crache du feu.

Les ailes et les griffes.

Les ailes sont nos bras. Imaginons comment il fait pour voler à côté de nous et faisons comme lui. Très bien. Voyons nos griffes : étendons nos doigts devant nous au maximum en les écartant le plus possible les uns des autres. Et le pouce loin du petit doigt aussi. Ça tire? C’est bien, sinon, étirez encore plus ! Maintenant, sortons et rentrons nos griffes l’une après l’autre. Ouvrons d’abord en commençant par le pouce, hhhop ! La paume des mains au ciel! Et rentrons-les en sens inverse, hhhop ! Le dos des mains au ciel ! Pas tous les doigts en même temps ! Allez, un peu plus vite, hhhop! hhhop! Disons-le ensemble. Hhhhhop, hhhop ! hhhop, hhhop! Etc. A présent, avance les bras quand tu ouvres les doigts et ramène les coudes au corps quand tu les fermes. C’est ça. Secouons un peu les mains maintenant, puis arrêtons. Mettons les mains l’une en face de l’autre. Tu sens ce qui picote? C’est le chi, l’énergie qui est en toi.

Maintenant il nous faut exercer notre langue pour cracher le feu. Fermons les yeux et imaginons le dragon.

La langue qui crache le feu

Il tire la langue, faisons pareil. En laissant sortir le souffle, montre-moi comment on tire le langue jusqu’en bas du menton, reste un peu. Bravo! Rentre-la vite fait et sens comme elle se repose. Recommençons ! Attention à démarrer depuis le fond de la gorge pour détendre le cou et faire une grande langue qui laisse sortir un grand feu. Bien! A présent, pendant que nous nous entraînons, crachons le feu. Souffons d’un souffle qui fait Haaaa, mais sans la voix. Comme ça : Hhhhaaaa! Comme si on le chuchotait, mais avec force. On peut même se laisser gratter le fond de la gorge en même temps, mais doucement, hein, sans se faire mal ! Attention, 1, 2, 3, feu ! Et puis, rentrons la langue d’un seul coup. Encore une fois pour voir.

Maintenant invitons le petit dragon vert, il adore tirer la langue en sortant ses griffes vers la terre. On va faire le dragon entier !

Le dragon en pleine action

Levons nos ailes bien haut par les côtés en inspirant profondément, puis d’un seul coup, en pliant un peu les genoux, penchons-nous en avant, nos bras tendus devant nous toutes griffes dehors et sortons la langue : Hhhhhaaa en crachant du feu vers la terre. Pour avoir une grande flamme, il faut rentrer le ventre en même temps qu’on souffle, ça pousse l’air. On se fait rebondir en même temps sur nos pieds sans jamais quitter le sol, en appuyant bien sur nos talons chaque fois qu’on se relève un peu jusqu’à ce qu’on n’ait plus d’air du tout. Comme ça! Bien, redressons-nous en ouvrant les bras par les côtés et ramenons-les par devant jusqu’au ventre. Respire calmement. Tu peux fermer les yeux si tu veux pour mieux sentir l’intérieur de toi.
Maintenant écoute un secret : Tout ce que nous n’avons pas envie de garder, les bobos, les tristesses, la fatigue, l’énervement, l’impression qu’on est parfois tout seul, et plein d’autres choses, eh bien on n’est pas obligé de le garder. Pas du tout ! on envoie tout ça, dans la terre quand on sort nos griffes et notre langue comme le dragon. Elle aime bien ça la terre. C’est vrai, elle fait des fleurs avec, alors tout le monde est content. Ce qu’on lui envoie, elle appelle ça du compost, comme pour nos peaux de banane ! On le fait? Lève tes bras par le côté avec une grande respiration, sors tes griffes et ta langue, hhhhaaa! vers la terre jusqu’à ce que tu aies tout sorti : tout l’air et tout ce que tu ne veux plus garder.

Tu es prêt à jouer encore un peu avec le dragon? Alors tu peux bouger en survolant la prairie majestueusement mais quand je dis Dragon, tu t’immobilises, tu mets tes deux pieds sur la même ligne et tu craches le feu vers la terre avec tout ce que tu n’as pas envie de garder… Dragon! …. Dragon! Le dragon a assez volé, il veut se reposer un peu…

Couchons-nous dans l’herbe.

Pour nous détendre, nous allons nous crisper un moment et tout lâcher, mais jamais nous ne décollerons le corps du sol, d’accord? Alors commençons pas un pied. Choisis ton pied. Ca y est, tu as choisi? Mettons-le en porte-manteau, poussons au maximum le talon vers le mur et ramenons les orteils vers nous. Encore un petit peu, et seulement un pied… Allez, à trois on va laâcher : 1,2,3, on lâche. En même temps, on peut faire des petits bruits comme quand on s’étire et soupirer quand on se détend. Maintenant, crispons au maximum le mollet, un seul, hein, attention ! On tient, on tient et 1,2,3, on lâche! la cuisse maintenant à fond en remontant les rotules – mais sans lever le genou, tu remontes ta rotule vers ta cuisse, essaye. Bravo! Alors tiens un petit peu… 1,2,3, on lâche! Puis pareil avec l’autre, jusqu’à trembler : le mollet … et 1,2,3, on lâche! La cuisse en remontant la rotule … 1,2,3, on lâche! Puis à fond les deux fesses … 1,2,3, on lâche! puis rentre le ventre et serre-le, encore un peu et 1,2,3, et on lâche, puis un bras depuis les épaules jusqu’au bout des doigts, les poings très serrés ou les doigts très étendus comme tu veux … bravo ! et 1,2,3, on lâche! puis l’autre bras depuis l’épaule… 1,2,3, on lâche. Rapprochons maintenant les omoplates, puis faisons la plus belle grimace de l’année jusqu’à trembler en la faisant. Lâchons complètement. Et là, serrons tout notre corps, je vais compter jusqu’à 10 et à 10 on lâche. D’accord. C’est parti ! 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 ! lâchons, haaaaa ! Tout notre corps s’enfonce dans le sol.

“Jacques a dit” du senti

Puisque tu es bien détendu, je te propose un jeu : un Jacques a dit du senti. La règle c’est de faire attention à l’endroit qu’a indiqué Jacques jusqu’à ce qu’il donne un autre endroit. Si on sent l’endroit que je nomme sans que j’aie dit “Jacques a dit”, on a perdu, on a un gage. Le gage, c’est de sortir et rentrer ses griffes comme le dragon d’un seul coup. Mais si c’est simplement qu’on trouve pas l’endroit, c’est pas grave du tout. Le but du jeu c’est aussi de chercher où c’est.

C’est parti, attention !

Jaques a dit…

1 Jacques a dit : Sens le souffle qui entre et sort de tes narines comme s’il poussait et aspirait un petit duvet qui chatouille sous le nez. (10 secondes)
2. Jacques a dit : Sens ton bras gauche qui pèse par terre jusqu’aux mains.
3. Sens ton épaule droite.
4. Jacques a dit : Sens l’arrière de ton dos derrière le coeur : du milieu de ton dos à ta colonne vertébrale jusqu’aux bords de ton corps.
5. Respire en sentant que cet endroit est mobile selon ton souffle.
6. Jacques a dit : Sens ta plante de pied droit en mettant ton attention dessous.
7. Jacques a dit : Sens ta plante de pied gauche.
8. Jacques a dit : Sens tes deux plantes de pied et respire par la terre comme un arbre qui aspire la sève.
9. Souris et sens comment tes lèvres font.
10. Sens les bouts de tes doigs.
11. Jacques a dit : Sens l’os de ton sacrum.
12. Jacques a dit : Sens tes poumons quand tu respires.
13. Jacques a dit : Sens ton omoplate gauche.
14. Sens ton nombril.
15. Jacques a dit : Sens l’arrière de ton crâne.
16. Jacques a dit c’est fini mais on ne bouge pas du tout.

On va pouvoir se lever et partir pour la suite de cette merveilleuse journée. Disons merci d’abord. Alors à qui? Merci au dragon vert, merci au feu, merci au grand ciel bleu et à la prairie. Merci à nous aussi, et merci à notre papa et notre maman et à toute la famille jusqu’à il y a très très longtemps. Eh bien oui, s’il en avait manqué un seul depuis la préhistoire, on ne serait pas là! Heureusement qu’ils sont tous venus sur la terre ! Moi aussi je vous dis merci, ce fut un super moment. Alors quand vous voudrez, vous vous tournerez sur le côté pour vous lever et profiter de la suite de la journée.

Etirons-nous de tout notre corps, et aussi comme un serpent. Nous allons pouvoir nous lever. A la prochaine fois !