Méditation du sapin de Noël

Commençons cette méditation du sapin de Noël par… quelques mouvements de métamorphose.

Écartons nos pieds de la largeur du bassin, étirons-nous comme si nos bras étaient des branches. Notre corps c’est le tronc.
Au fur et à mesure de ces mouvements, laissons venir des images, avec de la neige au moins quelque part dans le paysage, et du soleil si on peut, parce que les poumons aiment bien le blanc brillant.

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Étirer les bras

Nous avons de belles branches se déployant à 45 degrés vers le bas!
Étirons les bras à partir des épaules, les mains en porte-manteau pour mieux tirer,
vers les côtés,
vers l’arrière en serrant les omoplates,
vers l’avant en les écartant, comme les différentes branches de notre sapin.

Puis, faisons de même horizontalement, c’est un sapin conciliant, il ne nous en voudra pas.

Puis sans façon, attrapons nos mains paume contre paume
étirons-nous vers le haut, les bras le plus verticalement possible,
les doigts croisés sauf les index tendus vers  le ciel.
Ils sont le faîte de l’arbre et cherchent le soleil très haut très haut. C’est très agréable.

Enfoncer nos racines

Dans cette position,
avançons un peu les genoux
ébrouons-nous le bassin pour détendre les aines et nous décambrer,
veillons à bien souffler depuis les clavicules.
Maintenant,  enfonçons nos racines en lâchant tout notre poids,
reposons nous sans oublier les talons,
soyons complices de la pesanteur,
et visualisons de notre mieux des racines grosses
et moins grosses qui partent aussi des orteils
et l’intérieur de la terre. Qui sait? Peut-être arriverons-nous jusqu’à son centre?
Redressons-nous en nous appuyant bien sur les talons
sans verrouiller les genoux.
Remercions-nous et remercions la vie pour ces plaisirs simples.

Jouer avec le vent

Mais voilà que le vent se lève.
Laissons-nous onduler, tourner, jouons à avancer comme si nous marchions carrément dans la terre.
Descendons nos branches et laissons-les se mouvoir selon la poussée des courants célestes.
Respirons délicieusement l’air frais et pur.

Nous pouvons associer un sapin de notre choix à ce jeu, ça l’amusera peut-être de bouger un peu…

Maintenant, la méditation

Asseyons-nous en restant en contact avec notre sapin, droits sans raideur, assis sur le bord de la chaise, les pieds légèrement écartés (sans les rentrer sous les genoux pour permettre une bonne circulation) les mains paumes vers le haut sur les cuisses ou se faisant face tranquillement.  Posons délicatement la pointe de notre langue contre notre palais.

Imaginons que nos bras sont toujours tendus vers le ciel et demandons à ressentir le faîte de l’arbre où se trouvaient nos index tendus.
Reprenons contact avec nos racines et laissons peser nos pieds.

Achèterions-nous un tronc pour mettre dans notre salon? Sentons nos branches.

Notre pensée lâche quelques instants l’identification à notre corps physique et nous choisissons d’avoir des branches qui s’élargissent merveilleusement à mesure que notre attention descend vers la terre.
Tant qu’à faire, créons un sapin équilibré, aux branches aussi belles et fournies derrière et sur les côtés que devant.

Puis aspirons en inspirant la sève de la terre par nos racines et demandons-lui de monter jusqu’au sommet de notre arbre. On peut s’aider par une légère contraction des portes du bas. Avec l’expire, nous détendons le périnée et nous laissons la lumière du soleil nous envelopper comme une guirlande qui spirale autour de nos branches et dans notre tronc jusqu’à la terre et même dedans.

Écoutons le silence de la montagne enneigée, le même silence qu’il y a des milliers d’années.paysage-montagne-hiver-neige-poudreuse-small
Laissons-nous sentir d’autres sapins, d’autres montagnes, le ciel.
Notre parfum embaume l’air comme un chant. Il est délicieux. Il vient de l’intérieur de nous et se répand.
L’univers entier en est heureux. Nous sommes nécessaires à l’harmonie du cosmos.
Laissons la nuit venir et imaginons les étoiles à l’infini. Pourquoi pas une étoile à cinq branches sur notre faîte?

Émerveillés de notre splendeur nous la partageons à chaque souffle.

Avant de sortir de la méditation,
ordonnons-nous de fixer ces sensations,
et remplaçons tout ce qui est plus fragile en nous par cette conscience de notre splendeur.
Disons merci.