Méditation pour un attentat

  Les villes de tous les pays sont de plus en plus traversées par l’onde de choc de l’horreur des attentats. La terre, le monde, les êtres humains et nous-mêmes avons besoin d’être soignés, guéris tant la peur, le jugement, la haine ou le désespoir nous assaillent. Par nous-mêmes nous ne pouvons rien… sauf dix petites minutes d’une méditation pour un attentat comme celle que vous trouverez ici par exemple. Namaste, disent les Hindous.

Tranquillement assis sur le bord d’une chaise, sans nos chaussures, tapons des pieds, l’un après l’autre, puis les deux ensemble. Tapons les orteils, les talons, les bords internes et externes du pied, laissons nos genoux rebondir. Reposons les pieds, posons les mains comme ça nous vient, fermons les yeux et détendons-nous complètement sans nous affaler tandis que notre respiration se calme et s’apaise.

Observons : nos pieds sont-ils clairs à notre attention, les sentons-nous jusqu’aux petits orteils ? Sommes-nous conscients de la terre dessous ? Ne sommes-nous pas déjà plus joyeux ?

Avec un inspir, depuis la terre sous nos pieds, conduisons notre conscience jusqu’en haut des cuisses, au périnée, au bassin. Faisons-le d’un seul large mouvement de l’attention et du souffle, sans chercher à fignoler, et refaisons la montée plusieurs fois.

Sentons le périnée, le ventre et le bas du dos totalement relaxés et imaginons que nous respirons la terre par les pieds et le périnée au besoin en contractant subtilement les portes du bas dans l’inspir (mais alors n’oublions pas de relâcher à l’expir).

Et comme les vagues à la marée montante gagnent naturellement du terrain de vague en vague, d’inspir en inspir laissons monter l’attention et l’énergie de la terre dans le ventre d’abord, puis dans le plexus solaire et tous les organes sous nos côtes, puis dans le cœur et les deux poumons, puis dans la gorge aussi. Associons nos bras depuis le bout des doigts à ce flux et reflux.

Posons délicatement la pointe de la langue contre le palais et levons nos yeux fermés vers le ciel en même temps que nous inspirons une nouvelle fois depuis la terre : nous aiderons ainsi le flux à monter jusqu’au-dessus de notre tête.

Gardons le désir et l’intention de rester accroché au ciel.

Ne nous inquiétons pas si nous avons l’impression que l’énergie monte devant et descend derrière ou l’inverse, ou autre chose encore, et laissons faire.
Pas de souci non plus si nous ne sentons rien, ça marche quand-même.

Sentons-nous les pieds tranquilles sur la terre, et la tête légère et vaste.
Acceptons l’idée que cette énergie qui nous traverse est Lumière, Intelligence et Amour inconditionnel, qu’elle est toute puissante.
Qu’elle se donne inconditionnellement et puissamment.

Alors commençons à élargir notre attention de plus en plus loin autour de notre corps devant, derrière et sur les côtés, de plus en plus haut et de plus en plus bas, et demandons à cette Lumière d’Amour intelligent de balayer cet espace pour nettoyer tous les endroits qu’elle traverse et notre aura.
Ouvrons notre cœur au centre de notre poitrine pour l’accompagner avec gratitude.

Promenons la consolation et la paix en nous et tout autour de nous, puis laissons venir à notre conscience les lieux dévastés, les personnes concernées, tous les êtres sur tous les plans et demandons à la lumière de faire ce qu’elle a à faire tandis que nous l’accompagnons de notre amour et de notre gratitude.

Restons ainsi quelques secondes ou quelques minutes puis revenons à notre quotidien et, comme on fait attention en déplaçant un vase rempli à rabord, ainsi soyons attentifs à garder cet état plus vaste et plus aimant même si nous nous déplaçons.

Faisons de notre mieux.
Ne jugeons pas.
Soyons ancrés autant que nous pouvons.
N’oublions pas nos racines célestes.
Habitons-nous.
Ouvrons notre cœur.
Acceptons d’être solaires